Lettre ouverte du 16/02/2023 sur le musée des Beaux-Arts de Rouen
Monsieur le Président de la Métropole,
Interpellé voici quelques semaines par une Rouennaise, je me suis rendu à nouveau au Musée des Beaux Arts et je pousse un cri d'alarme. C'est le sens de cette lettre ouverte que je vous adresse.
Ce fleuron culturel de notre métropole a été créé par le décret Chaptal de 1801, comme l'a rappelé récemment Paul ASTOLFI, et était cité à l'époque comme « le plus complet de France après celui de Paris ». Il possède l'une des plus prestigieuse collection publique de France qui réunit peintures, sculptures, dessins et objet d'arts de toutes écoles du XVème siècle à nos jours. François BERGOT, décédé récemment et qui en fut le directeur dès 1979, a dirigé la rénovation fondamentale du musée, soutenu par les ministres de la culture successifs Jack Lang puis Jacques TOUBON, récompensé par le Grand Prix des Musées en 1994.
Lorsque le musée à été transféré à la Métropole en 2016, il s'agissait de lui donner des moyens supplémentaires pour son développement et son rayonnement.
Or, ma visite récente fut stupéfiante.
Dès le hall, plus de la moitié des casiers du vestiaire sont hors d'usage. La peinture des murs et les plafonds de la plupart des salles se craquelle et est écaillée, menaçant certaines oeuvres. Si quelques verrières sont fissurées, la plupart ne sont pas nettoyées et accumulent des déchets. Avisant les gardiens de plusieurs salles dans la pénombre, ils m'ont indiqué que les spots situés au plafond n'ont pas été remplacés depuis des mois malgré leurs demandes. Des infiltrations sont observables sur plusieurs fenêtres. Une aile n'est pas chauffée, maintenant les gardiens et les oeuvres dans un froid rigoureux. La boutique du musée est indigente, regroupant dans le hall quelques livres et cartes postales derrière de malheureuses barrières. Les visites guidées sont suspendues depuis plusieurs mois. Enfin, la pierre de la façade se pulvérise sur l'extérieur, nécessitant par endroit de travaux urgents de rénovation.
Que peuvent penser les touristes qui viennent viser nos collections exceptionnelles de leur écrin en déshérence ? Que peuvent penser les Rouennais qui continuent à verser à la métropole les frais de fonctionnement obligatoire lors du transfert des compétences en voyant ce patrimoine se dégrader ? Que peuvent penser les agents territoriaux qui voient leur cadre de travail se détériorer sans cesse ?
Au moment où notre cité postule pour devenir capitale européenne de la culture, comment interpréter l'image renvoyée par notre musée à la dérive, se rajoutant à l'abandon du regroupement des collections muséographiques métropolitaines, du sabordage de la programmation de l'opéra, de l'absence de projet culturel dans le dossier de candidature ?
Concrètement, pourquoi ne pas redonner des moyens financier au musée en rétablissant dès maintenant une billetterie pour les visiteurs hors métropole dans la mesure où les guichets et les personnels ont été maintenus ? Toutes les grandes villes ont des entrées payantes pour leurs musées emblématiques ! Pourquoi pas Rouen ? Ceci permettrait, en lien avec un engagement financier métropolitain, une remise en état de notre fleuron muséographique.
En espérant des travaux rapides pour ce musée exceptionnel, je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le Président, l'expression de mes cordiales salutations.
Ce matin, au cimetière monumental…
Ce matin s'est déroulé une émouvante commémoration d'hommage aux harkis au cimetière monumental de Rouen. Plusieurs générations étaient présentes et ont écouté le message ministériel lu par le Préfet de région. Reprenant les paroles du Président de la République, il a reconnu l'ingratitude de notre pays et l'accueil indigne que ces combattants, ainsi que leurs familles, ont reçu à leur arrivée en métropole. Un grand moment d'émotion.
Hidal-go home !
Le déplacement de la candidate socialiste à la présidentielle à Rouen se justifie par le mauvais état de notre ville dont le maire actuel parle en ses termes : "ici, nous sommes au cœur d'une France populaire où les problématiques de délocalisation industrielle, de services publics en mauvaise santé sont présents." Bref, tout va mal !
La pénurie de vaccin débute !
A la demande du ministère, l'Agence Régionale de Santé de Normandie a cherché à faire vacciner un maximum de personnes la semaine dernière. Ainsi la Normandie est arrivée en tête des régions vaccinantes !
Mais, alors que les consignes nationales étaient claires : les vaccinations concernaient dans un premier temps uniquement les soignants de plus de 50 ans et les personnes à risque, certains établissements ont ouvert les vannes, dont le CHU, en vaccinant sans discernement tous les volontaires : il fallait faire du chiffre !
Un vaccin qui n'empêche pas d'attraper la covid !
Au moment où la vaccination commence (enfin) à prendre de l'ampleur, chacun aura pu entendre le ministre de la santé préciser les bénéfices attendus du vaccin contre la Covid actuellement disponible. Ce vaccin n'empêche pas d'attraper la Covid ni de la transmettre. Ce vaccin permet à 96 % d'éviter les formes graves de la maladie. Ainsi protégées, les personnes vaccinées n'auront pas besoin d'être hospitalisées en cas d'atteinte par le virus. Peut-être permet-il de diminuer la charge virale et la contagiosité des personnes atteintes.