A la rue !
La majorité socialiste du Conseil Général de Seine-Maritime a décidé de diviser par deux le soutien aux associations d'éducateurs de prévention spécialisée, autrement appelés "éducateurs de rue". Sur notre département, ceci va se traduire par 80 licenciements. M. ROULY, vice-président du conseil général, a d'ailleurs fait preuve d'un cynisme, d'un dogmatisme et d'une méconnaissance affligeante de ce dossier. Sur le fond, il n'y a pas grand monde qui soit capable d'aller au contact de ces jeunes ou de ces familles marginalisés sur notre territoire. Les éducateurs de rue en font partie, sur le versant prévention. Deux questions se posent : sont-ils utiles ? Qui va les remplacer ?
Je ne pense pas que le PS se soit réellement posé ces questions. Face à la catastrophe budgétaire qu'il a généré au conseil général, à la limite du "dépôt de bilan" et de la mise sous tutelle, il tranche sans discernement après avoir dépensé sans compter. Je crois profondément au travail de terrain, de fourmi au quotidien, qui permet de générer du lien social à un niveau où il fait cruellement défaut. Ce travail est peu visible, peu valorisant pour les collectivités mais humainement indispensable.
Je propose donc des Etats Généraux de la prévention spécialisée où chacun pourra faire valoir ses arguments : habitants concernés, élus, associations, Etat et collectivités locales, experts. A l'issue de ceux-ci une vraie évaluation pourra en sortir, avec une clé de répartition de financement éventuellement différente. D'ici-là, le soutien financier aux associations devra être maintenu. Une pétition en ce sens est en ligne.