Le retour des soignants !
Tandis que certaines missions se poursuivent (au CHU de Rouen, à Dieppe, Bichat et Notre Dame de Bondeville) d'autres sont terminées. Caroline, Lucie, Sylvain et Eric sont revenus de Paris.
De son côté, notre douzaine d'infirmières et infirmiers a achevé le travail à Ambroise Paré. De gauche à droite, Morgane (en photo sur le portable, revenue quelques heures plus tôt à Rouen retrouver sa famille), Solène, Kevin, Elsa, Marine, Camille, Nicolas, Lucie, Agathe, Laeticia, André et Julie ont accepté de se rapprocher le temps d'une photo avant de quitter la région parisienne.
Nous avons échangé sur ces deux semaines d'immersion dans la clinique Ambroise Paré de Neuilly-sur-Seine. En réanimation Covid ou de chirurgie cardiaque, en hospitalisation Covid, de jour comme de nuit, ils ont découvert de nouvelles organisations, une nouvelle maladie, de nouveaux collègues. "Non, ont-ils dit de manière unanime, nous ne sommes pas des héros ! Nous avons fait notre travail de soignant auprès de malades graves, avec la protection nécessaire. L'accueil de nos collègues fut remarquable et nous avons réussi à les soulager après un temps d'apprentissage. Étant arrivés au moment où l'épidémie commençait à baisser, nous leur avons permis de souffler, de reprendre des forces." Ils ont apprécié la solidarité des voisins, apportant de la vaisselle, de la nourriture. L'hôtel leur a mis à disposition une pièce pour pouvoir se retrouver et échanger sur leur expérience auprès des patients, entre l'équipe de jour et celle de nuit, afin de ne pas se sentir isolés. En effet, ils ont eu des moments difficiles auprès de malades graves, se compliquant parfois, suant sous leurs combinaisons, avec des soins très physiques. Il y a eu aussi les extubations, les patients sortant de réanimation ou d'hospitalisation, les sourires, les remerciements...
Et puis, les questions : comment va la clinique ? Quelle organisation allons-nous retrouver à notre retour ? La chirurgie va-t-elle reprendre ? D'autres missions sont-elles prévues ?
Il est vrai que les missions ont eu lieu parce que certains sont restés pour accomplir le travail quotidien d'accueil et de prise en charge des urgences, et que d'autres ont subi le chômage partiel. Néanmoins, malgré leur modestie, nous leur avons redit notre admiration pour leur courage et leur engagement. Leur expérience acquise nous sera aussi très utile. Certaines ont repris le travail dès lundi à Saint Hilaire, pour d'autres ce sera mercredi, certaines sont maintenant en vacances.
Cette mobilisation générale nous a fait chaud au cœur et, chacun à sa place, continue à travailler pour remplir sa mission de soins au service des normands !