Faut-il conserver le ministère de la culture ?

A l'occasion du 50ème anniversaire de la création du ministère de la culture, un débat s'est engagé sur l'évaluation de la politique culturelle d'Etat, symbolisée par le Ministère des Affaires Culturelles devenu Ministère de la Culture. Auparavant, il s'agissait d'un Secrétariat d'Etat aux Beaux-Arts, dépendant de l'Education Nationale.

Il s'agissait alors de donner à André Malraux les moyens de créer un lien direct entre la culture et le public, notamment par la création des Maisons des Jeunes et de la Culture. Or, 50 ans plus tard, l'évaluation est cruelle au regard des ambitions affichées et des moyens investis. La politique culturelle reste avant tout l'affaire de l'Etat tandis que l'accès à la culture classique reste confiné à 8 % des Français pour une pratique culturelle forte et régulière et à 23 % pour une pratique plus ou moins régulière !

Plus que jamais, la culture est liée à l'économie et au choix du plus grand nombre, abandonnant l'exigence didactique, esthétique et intellectuelle au profit de la distraction et de l'audimat. L'enjeu de notre XXième siècle ne serait-il pas de doter réellement une collectivité locale des moyens de cette politique culturelle ?

J'y reviendrai ces jours-ci à travers le prisme de la gratuité des musées et de la politique culturelle du conseil général de Seine-Maritime.

bruno devaux

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Bienvenue sur ce blog qui s'intéresse à Rouen et à la Normandie. Conseiller municipal de Rouen, médecin rouennais, je participe à notre réflexion collective sur le devenir de notre cité et de sa Région. Dans le cadre de mon association « Le Pommier », c'est sur des sujets locaux et de société que je souhaite dialoguer avec vous.

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