MASSACRE ANNONCE EN COTE D'IVOIRE
Nous pouvons nous interroger sur le traitement par les médias de l'intervention de la France, et de l'ONU, en Côte d'Ivoire. Présentée comme un acte fort de respect de la démocratie africaine, la réalité apparait quelque peu différente.
Où est la protection des civils lors que Abidjan a été livrée aux pillards qui sont les seuls à pourvoir circuler en ville, avec la force LICORNE ? On entrevoit la réalité des maisons brûlées et pillées, des habitants égorgés malgré les appels de M. OUATTARA. Où était la protection des civils lorsque notre pays a décrété un embargo total sur les médicaments ?
Un ami m'a éclairci sur la proclamation des résultats électoraux, justifiant notre intervention. Au-delà du délai légal prévu par la constitution ivoirienne, l’ambassadeur de France a été chercher le Président de la Commission Electorale pour le déposer au QG de M. OUATTARA et donner seul des résultats aux télévisions présentes (dont France 24 et LCI). Dans quel autre pays du monde les résultats auraient-ils été donnés par un fonctionnaire dans le QG d’un candidat ?
Au nom de la défense des civils, la force LICORNE bombarde le palais présidentiel d’un Etat souverain (au demeurant jouxtant l'ambassade de France qui possède un accès direct à ce même palais, effet collatéraux assurés) ! Il y eut en son temps un acte équivalent au palais de la Moneda, au Chili...
Dans les éléments à connaître, Nicolas SARKOZY a été le témoin du mariage de M. OUATTARA en 1990, M. M Bouygues possède à plus de 55 % la Compagnie Ivorienne d’Electricité (CIE) ainsi que la compagnie des Eaux (SODECI), tandis que M. V Bolloré exploite le chemin de fer, les plantations d’hévéa et les 2 ports d’Adibjan et San Pedro.
Sommes nous sûrs de notre impartialité ? En tous cas les habitants de Côte d'Ivoire, et tout spécialement les civils d'Abidjan, sont en train de payer le prix fort avec leur sang.