Foire Saint-Romain : pourquoi en est-on arrivé là ?
Comment une magnifique fête populaire rouennaise devient-elle l'occasion d'un conflit absurde entre les professionnels de la foire Saint Romain et la municipalité rouennaise ? Le problème vient d'un déménagement imposé à plus de 200 manèges,
des quais de Rouen vers un site excentré, arrosé de la poussière des céréales du port, à la sécurité contestée par les forains.
Sur ce dossier, comme sur bien d'autres, le dogmatisme du maire de Rouen, tout comme celui du président de la la métropole, provoque des catastrophes. Etait-il impossible de dialoguer ? Devait-on en arriver à déverser des tonnes de sables et jeter des conteneurs sur les quais pour contenir la volonté des forains ? Devait-on mobiliser des cars de CRS pour imposer une solution à des personnes qui défendent leur outil de travail ?
Un adjoint impuissant à gérer ce dossier, un maire terrorisé, une ville menacée de paralysie, des risques de violence : le dossier du déménagement de la foire Saint-Romain a été géré avec amateurisme.
Comment en sortir aujourd'hui ? Manifestement, la municipalité doit donner des signes d'apaisement. Immédiatement. Elle doit quitter sa tour d'ivoire et revenir sur le terrain. Les Rouennais, dans un contexte économique difficile, ne doivent pas porter le chapeau de l'incurie de la gestion socialiste.
Les commerçants, les contribuables, le personnel municipal ont subi depuis des années des décisions iniques, au prix d'un endettement et d'une fiscalité records. La ville est mise en coupe réglée par la direction socialiste de la Métropole. Les forains, mieux organisés et qui jouent leur survie, ne se laissent pas faire. Il y a peu de temps, à Amiens, la foire a été déplacée du centre ville en périphérie à La Hotoie. Depuis, elle se meurt à petit feu.
L'aménagement urbain doit-il se faire à la hache ? L'intelligence est-elle interdite en démocratie ? Nous voici, spectateurs contraints de ce combat de testostérone, CRS contre camions, alors que les Rouennais souhaitent circuler, travailler et faire la fête... Honte à cette municipalité autiste et si sûre d'elle ! Place au dialogue et à la paix des braves. Vite !