De Rouen à Dieppe !
Virgile, un des infirmiers anesthésistes de notre équipe, a choisi d'apporter son aide au Centre Hospitalier de Dieppe. Après avoir découvert la réanimation généraliste, il vient d'intégrer l'unité des malades Covid. Plusieurs éléments m'ont impressionné dans ses récits.
D'abord, la combinaison intégrale étanche, associée à la charlotte, la visière, le masque FFP2, font monter la température ambiante à plus de 30°. Associé à la mobilisation de patients de 100 ou 150 kg, les gestes dans ces conditions sont très physiques et fatiguants.
Un autre point concerne les techniques de ventilation
non invasive. C'est un point sur lequel nos collègues réanimateurs du CHU de Rouen avaient insisté : "essayez de nous transférer les personnes atteintes sans réaliser d'intubation". En effet, avec la ventilation artificielle, l'inflammation pulmonaire peut s'aggraver plus rapidement. De même, à Dieppe, les collègues tentent la respiration assistée avec des masques et de l'air sous pression, un peu comme les plongeurs sous-marins. L'inconvénient de cette technique est que des débits d'oxygène très importants sont nécessaires. De ce fait, il y a un risque important d'aérosolisation du virus et la protection des soignants doit être extrêmement rigoureuse.
Enfin, la baisse du nombre de patients, malgré le transfert de malades venus d'Evreux et de Paris, confirme la tendance régionale et nationale.
Comme pour les autres collègues, il apprécie la qualité de l'accueil des équipes locales et de pouvoir les soulager après de semaines de mobilisation.