En avant le bulldozer !
Deux poids, deux mesures
Il y a un an, le tremblement de terre à Haïti mobilisait les médias et la générosité des français. Des inondations récentes provoquant une dizaine de mort dans le Var ou une quarantaine d'autres lors de la tempête Xinthia ont également provoqué un vibrant élan de solidarité dans notre pays.
Or, la catastrophe naturelle majeure en cours au Pakistan semble nous laisser de marbre. Des millions de personnes atteintes et déplacées par les inondations, des milliers de morts, des dizaines de milliers d'enfants menacés de famine... que faut-il de plus pour nous atteindre ? Est-ce l'éloignement ? Est-ce le fait qu'il s'agit d'une population musulmane avec une implantation de talibans ? Je reste perplexe devant notre atonie collective.
Nous devons nous remobiliser et venir en aide à ce pays de près d'un milliard d'habitant. Ces catastrophes climatiques risquent fort de se multiplier et nous ne pouvons y rester indifférent.>
Agitation ?
Faut-il stigmatiser les roms, les jeunes récidivistes et leurs parents ? L'accumulation actuelle de déclarations martiales peut laisser perplexe.
Quelle est la réalité de notre pays ? La grande majorité de nos concitoyens respectent les règles de la République et sont heureux de vivre en France. Mais ils sont exaspérés par ceux qui foulent au pied nos conventions sociales. Un jeune délinquant qui se moque des policiers au nom de son impunité de mineur ou des gens du voyage qui paradent dans des voitures de marque sans déclarer un sou vaillant : voilà ce qui irrite "les braves gens" de Brassens.
Comment l'Etat doit-il réagir pour préserver cet ordre établi sur lequel repose l'équilibre de notre société ? Je crains que les effets de manche ou les coups de menton qui ne seraient pas suivi d'effets, soient contre productifs. Ils confirmeraient l'impuissance de l'Etat face à ces situations. Le "tout-social", bien illustré par l'échec de la politique de la ville, a montré ses limites.
La vraie réponse me semble se situer dans des règles simples, compréhensibles et appliquées sans compromis d'une part, d'autre part par la responsabilisation de chaque citoyen pour faire respecter collectivement la loi. Car renvoyer sur les autres, et spécialement l'Etat, nos propres démissions ne peut être satisfaisant.
Enfin, le respect de chaque personne, mineur délinquant, étranger en situation irrégulière, roms ou autre, doit rester au coeur de nos décisions. Nier leur droits serait nier les nôtres également.