"Laissez les morts enterrer les morts..."
La mairie de Rouen va prochainement restituer des têtes momifiées de guerrier Maoris à la Nouvelle Zélande. Pour cela, il a fallu une loi.
Même si je soutiens cette restitution, je crois que les politiques se refont ainsi une bonne conscience à peu de frais ! En effet, concernant les restes humains, nous avons vu passer une tête de missionnaire réduite par les jivaros en vente publique récemment à Rouen, des momies sont exposées dans nos musées les plus prestigieux, des expositions de cadavres naturalisés de condamnés à morts chinois tournent en Europe... Bref, on a résolu avec force indignation et action législative un petit problème, tout en constatant que l'exposition de corps momifiés continue à exister très largement. Ainsi en va notre curiosité morbide.
D'autre part, si on respecte les morts, il faut encore plus respecter les vivants. L'énergie consacrée par les politiques et le parlement en faveur des Maoris aurait pu être investie avantageusement contre la faim dans le monde, pour le respects des droits de l'Homme, ou pour la création d'emplois ! Bref, restituons les têtes des guerriers, mais faisons le avec discrétion au lieu de se gargariser d'une éthique qu'on a parfois du mal à retrouver dans les autres décisions prises par ces mêmes personnes.
Horodateurs : + 48 % de recettes !
Marchés de Rouen : les commerçants réagissent !
La méthode Fourneyron est bien connue : c'est la politique du bulldozer ! D'abord détruire, puis récoller le peu qui a résisté. Ce fut le cas avec la médiathèque qui va accoucher d'une bibliothèque de quartier. Aujourd'hui la méthode est appliquée aux marchés de Rouen. Sous prétexte d'économies de personnel de nettoyage, le maire ferme les marchés d'après-midi...>
Mais les commerçants réunis à la Halle aux toiles aujourd'hui ne l'ont pas entendu de cette oreille. Le Maire et quelques adjoints (tous socialistes, verts et communistes ont bien pris soin de ne pas être présents : bonjour la solidarité municipale !) ont entendu s'exprimer les commerçants du marché. Ceux-ci ont tenté d'expliquer pourquoi la fermeture des marchés d'après-midi était synonyme de faillite pour eux et que les arguments du maire ("Rouen est sale, les marchés sont sales") avaient bien peu d'envergure. La gauche leur est apparue désintéressée de leur emploi et de la vie des quartiers, toute concentrée qu'elle est sur une gestion comptable marquée par une fiscalité galopante et un autisme politique.
Face à ce mur, les commerçants ont redit leur attachement à leur ville, à leur métier, à leurs clients, réclamant une concertation loyale. M. BENARD, représentant la chambre de commerce et d'industrie, s'est proposé comme médiateur et a demandé un sursis pour les marchés. Espérons que la municipalité l'entende !