Sauvons les marchés rouennais !

Après avoir fragilisé le marché dominical de la place Saint-Marc en limitant l’accès aux voitures et en verbalisant à tour de bras, la municipalité semble maintenant vouloir s’attaquer au marché de la place des Emmurés ! D’après les commerçants du marché, relayés dans Paris-Normandie des 30 et 31 mars, le marché serait fermé vers 13 h au lieu de 18 h actuellement. La raison invoquée est le coût des vacations des agents de nettoyage. Et, comme si cela ne suffisait pas, cette décision serait étendue à celui de la place Saint-Marc les mardis, vendredis et samedis ! Comme le commente un commerçant : « c’est tout un quartier qu’on va priver d’animation ».
Or, une municipalité doit mettre ses moyens techniques au service de la vie de la cité et non pas adapter la vie de la cité à ses moyens techniques. Cette vision éloignée du quotidien des habitants semble être une constante de la majorité actuelle. Depuis le début du mandat, elle taxe les commerçants, augmente les impôts, explose le prix des parcmètres et tente maintenant d’asphyxier les marchés. Le manque de dialogue avec les Rouennais est de plus en plus criant.

Pacte Grande Seine 2015

Lors du conseil municipal du 2 avril prochain sera présenté le Pacte Grande Seine 2015. Sous la houlette du conseil général de Seine-Maritime, avec l'agrément de l'Etat, les acteurs institutionnels, économiques et associatifs se sont mobilisés autour de la Seine. En ce qui concerne Rouen, l'aménagement des quais et de l'île Lacroix, le quartier Luciline font partie du projet. Plus globalement le Pacte souhaite intégrer les dimensions économiques, écologiques et de protection des biens et des personnes.

Souhaitons que cette initiative intéressante n'accouche pas d'une souris ! Ce risque d'être le cas quand la municipalité actuelle rajoute dans la corbeille une Maison des étudiants dans un hangar, un espace détente dans le secteur de la déchetterie du Pré aux loups ou l'aménagement de l'espace des Marégraphes... Quand on manque de souffle ;-) !

Catherine MORIN DESAILLY entre au Conseil Régional de Haute-Normandie

A la suite des élections régionales, Catherine MORIN DESAILLY (ré)intègre le conseil régional. Elle assurera la vice-présidence du groupe d'union de l'opposition, présidé par Bruno LE MAIRE. Du fait du cumul des mandats, elle restera sénateur de Seine-Maritime et doit démissionner du conseil municipal de Rouen.

Son retour au Conseil Régional de Haute-Normandie est bon pour Rouen. D'abord, les électeurs rouennais n'auraient pas compris qu'elle ne siège pas en ayant été tête de liste pour la Seine-Maritime. Ensuite elle sera l'unique représentante rouennaise dans l'opposition régionale et saura y défendre les intérêts de notre ville et de son agglomération. Ensuite, elle trace la voie de l'union de la droite et du centre. Je souhaite qu'elle puisse ainsi nous aider à faire de même au conseil municipal de Rouen où je prône depuis deux ans la fusion des différents groupes d'opposition.

Avec elle, avec l'ensemble des élus rouennais et des citoyens qui souhaitent proposer une alternative crédible pour Rouen, nous continuerons à travailler en ce sens.

Fausses notes

Le rouleau compresseur qui mettra fin au Choeur de l'Opéra de Rouen est en marche. Malgré le côté incongru, onéreux et contre-productif de cette décision, le nouveau directeur de l'Opéra suit les consignes du président socialiste de la Région. Nouvel épisode ici.

Taxe carbonisée

Effet collatéral des élections régionales : la taxe carbone est enterrée. Le réchauffement climatique n'est plus de mise. M. ALLEGRE défend ses théories et nous pouvons continuer à consommer sans discernement.
Lors de sa venue à Rouen il y a quelques mois, Chantal JOUANNO avait été très convaincante. Cette taxe ne mettait pas un centime dans les caisses de l'Etat puisqu'elle était intégralement redistribuée. Les énergies fossiles étaient taxés et vous receviez un chèque de 46 € de compensation : cette incitation fiscale était intelligente, même s'il fallait réfléchir quelques instants pour bien intégrer le mécanisme. Alors aujourd'hui, que va-t-il rester du Genelle de l'environnement ? Il est urgent que le gouvernement donne des gages  de sa volonté réelle de poursuivre dans cette direction. La Realpolitik est souvent une vision de court terme.
Sur Rouen, la mairie ne fait guère mieux, sans budget réel dévolu à l'environnement, avec des rues toujours lavées à l'eau potable et des isolations thermiques des bâtiments municipaux au compte-goutte. Par contre les études continuent à fleurir : il faut bien faire vivre les cabinets d'experts. Heureusement que la prise de conscience, par les Rouennais, de l'urgence environnementale fait progresser nos pratiques quotidiennes !

bruno devaux

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Bienvenue sur ce blog qui s'intéresse à Rouen et à la Normandie. Conseiller municipal de Rouen, médecin rouennais, je participe à notre réflexion collective sur le devenir de notre cité et de sa Région. Dans le cadre de mon association « Le Pommier », c'est sur des sujets locaux et de société que je souhaite dialoguer avec vous.

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