Visite de quartier
Ils se cognent dessus !
Le luxe quitte Rouen.
Juste après Noël, la boutique LANCEL de la rue du Général Leclerc fermera définitivement. Après la dernière boulangerie de la rue Grieu, après une longue liste de commerces qui ferment jour après jour, ce sont maintenant les grandes enseignes du luxe qui quittent Rouen. Or, les commerces, tout comme les autres PME/TPE chères à Cyrille Grenot, sont à la fois la principale activité économique de notre Cité mais encore des acteurs majeurs de notre vie sociale et de quartier.>
Cette nouvelle fermeture témoigne de deux éléments. Tout d'abord, la paupérisation de notre ville. Les statistiques de l'INSEE, tout comme l'observatoire des données sociales, le confirment mois après mois. La frénésie fiscale de la ville et du département, tout comme les discours fiscalistes de leurs édiles, ne tiennent pas compte de cette réalité avec une base fiscale qui s'étiole. La nécessité d'économies s'imposera à eux, par leur jugement, sinon par des décisions nationales. Le deuxième élément tient à l'inertie municipale. Je prendrai un seul exemple : les travaux de la ligne 7. Aucun accompagnement n'est réalisé vis à vis des commerces touchés par les travaux. Ce fut le cas récemment avec la pizzeria de la rue Louis Ricard qui a connu une baisse d'activité de près de 70 % lors des travaux ! Aucune mesure d'aide n'a été prévue et l'entreprise connait des difficultés dans l'indifférence municipale. Ce fut également le cas lors de travaux de piétonnisation de la rue des Carmes et de la rue Ganterie il y a quelques mois. Les commerçants ont fait face à une municipalité sourde et indifférente.
Il est temps qu'au delà des discours et d'une association aux ordres, une réelle attention soit portée aux commerçants rouennais.
Alors, ils seront détruits !
Annonce officielle en préfecture hier : la quasi totalité des immeubles Verre et Acier de la Grand Mare vont être détruits. Pour raisons de sécurité. Coup dur pour les commerces et les écoles qui vont connaître des difficultés supplémentaires. Espoir pour les locataires qui cherchaient désespéremment à être relogés. Lors de notre visite de quartier, avec les élus centristes de "Rouen perspectives", nous avions rencontré des locataires obligés de rester habiter entre deux immeubles incendiés. Ils nous ont indiqué que le bailleur social ne leur faisait aucune proposition de relogement malgré les promesses et que les élus municipaux étaient aux abonnés absents. Plusieurs questions se posent maintenant. Pourquoi avoir indiqué que les immeubles étaient "classés" alors que leur démolition est maintenant possible ? Pourquoi une telle expertise indique-t-elle la dangerosité de ces immeubles alors que des incendies s'y sont succédés depuis des années avec plusieurs morts ? Pourquoi a-t-on laissé faire des travaux s'ils sont aussi dangereux ? Pourquoi autorise-t-on encore l'habitation dans les bâtiments restants ?