Malgré un défilé très festif et des discours de qualité, les Rouennais garderont un sentiment de frustration de ces fêtes Jeanne d'Arc 2013. En effet, le secteur de l'hôtel de Ville a été bouclé par un impressionnant dispositif policier empêchant tout accès à l'abbatiale Saint-Ouen. Les commerçants riverains, non informés et privés d'activité, en ont été pour leurs frais. Celles et ceux qui auraient voulu écouter la ministre des droits de femmes, le Pr Lermercier, M. Robert ou Amaury Vassili n'avaient pas accès sauf à disposer du sauf-conduit délivré aux happy few par la mairie. Et ce ne sont pas les quelques dizaines de manifestants pacifiques qui auraient empêchés ces cérémonies de se tenir normalement place du Vieux Marché. Le syndrôme Allende, qui avait touché la mairie de 1995 à 2001 a encore frappé... au détriment des Rouennais. Alors, pour tous, voici quelques extraits de ce qui s'est déroulé samedi !

Dans le cadre des fêtes Jeanne d'Arc 2013, l'association  Disputatio organise un débat "controverse publique"  sur le thème "Qui nous fera voir le bonheur ?" ce vendredi 24 mai à 20h à la Cathédrale de Rouen avec Christophe ANDRE, psychiatre, et Martin STEFFENS, philosophe. Ces débats de très haute tenue sont passionnants et méritent votre présence ! Alors rendez-vous tout-à-l'heure !

Madame Najat Vallaud-Belkacem présidera les fêtes commémorative de Jeanne d'Arc à Rouen samedi prochain. Il parait que certains s'en irritent ! En tant que rouennais et en tant qu'élu, je suis satisfait qu'une ministre de notre République vienne rendre hommage à cette héroïne nationale sur le lieu de son martyr. Je veux entendre ce que le ministre des droits de femmes dira sur cette chef politique et militaire qui, à 18 ans, a su s'imposer dans un pays déchiré. Son message sera sans aucun doute neuf et décoiffant. Rouen saura recevoir cette personnalité avec tous les honneurs dus à son rang.

Ce que je comprends moins est le repli vers l'abbatiale Saint Ouen ! Depuis toujours, les discours civils ont été prononcés sur la place du Vieux Marché, le panégyrique religieux ayant ensuite lieu à la cathédrale.

Or, sans doute par crainte des factieux, les discours civils seront cantonnés à l'abbatiale Saint Ouen, avec entrée sur cartons d'invitation. Le peuple de Rouen ne pourrait-il plus avoir accès à ce moment de communion républicaine ? La peur de manifestants serait-elle si grande qu'il faille leur abandonner la ville et se réfugier dans une église pour des discours laïcs ? Notre République n'est-elle pas capable de faire respecter l'ordre et la sérénité d'une cérémonie commémorative ?

Madame Vallaud-Belkacem mérite mieux que cette frilosité de la municipalité rouennaise. Ecoutons-la. Respectons-la. Défendons-la si besoin des indésirables irrespectueux. Mais, de grâce, ne nous cachons pas. La liberté ne se dissimule pas, elle éclate en plein jour. Jeanne l'a payé de sa vie. Rendons-lui cet hommage devant tous.