CREA : le scandale continue...
Bienvenue François !
La Gazette de Rouen N°174
A la rue !
La majorité socialiste du Conseil Général de Seine-Maritime a décidé de diviser par deux le soutien aux associations d'éducateurs de prévention spécialisée>, autrement appelés "éducateurs de rue". Sur notre département, ceci va se traduire par 80 licenciements. M. ROULY, vice-président du conseil général, a d'ailleurs fait preuve d'un cynisme, d'un dogmatisme et d'une méconnaissance affligeante de ce dossier. Sur le fond, il n'y a pas grand monde qui soit capable d'aller au contact de ces jeunes ou de ces familles marginalisés sur notre territoire. Les éducateurs de rue en font partie, sur le versant prévention. Deux questions se posent : sont-ils utiles ? Qui va les remplacer ?
Je ne pense pas que le PS se soit réellement posé ces questions. Face à la catastrophe budgétaire qu'il a généré au conseil général, à la limite du "dépôt de bilan" et de la mise sous tutelle, il tranche sans discernement après avoir dépensé sans compter. Je crois profondément au travail de terrain, de fourmi au quotidien, qui permet de générer du lien social à un niveau où il fait cruellement défaut. Ce travail est peu visible, peu valorisant pour les collectivités mais humainement indispensable.
Je propose donc des Etats Généraux de la prévention spécialisée où chacun pourra faire valoir ses arguments : habitants concernés, élus, associations, Etat et collectivités locales, experts. A l'issue de ceux-ci une vraie évaluation pourra en sortir, avec une clé de répartition de financement éventuellement différente. D'ici-là, le soutien financier aux associations devra être maintenu. Une pétition en ce sens est en ligne.
Diversité ?
Récemment dans le quotidien "20 minutes" était publié un sondage (Diversite.pdf) sur la représentation des citoyens issus de l'immigration récente (on ne se pose plus guère la question pour ceux issus de la communauté européenne tel Manuel VALLS par exemple). Elle est à rapprocher d'un autre sondage d'Harris (VoteDiversite.pdf) sur la propension des Français à voter pour un candidat issu de "la diversité". Dans les deux cas, une réticence persiste, surtout pour les électeurs de droite.>
Les Français se retrouvent pour dire que rien ne change depuis le début du mandat de M. Hollande. La question avancée en son temps du vote des étrangers aux élections municipales dans les 110 propositions de M. Mitterrand, tout comme par M. Hollande dans sa campagne présidentielle, est encore plus clivante. Notre société, en pleine tourmente économique et sociale, n'a pas besoin d'être encore plus fragmentée.
Il est temps de s'intéresser aux Français exclus de l'engagement politique du fait de leurs origines. Un travail de fond reste à faire comme l'indiquent les sondages évoqués. Un volontarisme politique est à affirmer, sans doute bien plus utile que les contorsions pseudo paritaires du gouvernement actuel dans sa réforme du mode de scrutin des conseillers généraux.