Zéro concertation

Après l'ESADHaR, la municipalité rouennaise continue à démontrer son incapacité chronique à communiquer avec les habitants. Les deux derniers exemples ont été trouvés lors de la visite de notre groupe "Rouen Perspectives" dans le quartier du Bd d'Orléans le 6 avril 2013.

Un chantier a démarré rue Malherbe sur l'emplacement de l'ancienne caserne des pompiers. Des cabanes de chantiers vont être mises en place devant des entrées d'immeubles rue Amiral Cécille, sans aucune concertation avec les riverains qui sont furieux. Pendant (au moins) 9 mois, leur entrée d'immeuble va être très peu accessible et toute luminosité disparaitra dans leurs appartements (HLM). Notons également que les trottoirs ont disparu des deux côtés de la rue Malherbe obligeant les piétons à marcher sur la chaussée (photo), sans que ceci trouble la municipalité !

Par ailleurs, les commerçants du centre commercial du Bd d'Orléans sont tout aussi furieux des modifications des emplacements payants qui ont fait fuir leur clientèle. Des solutions simples sont proposées par ceux-ci qui permettraient un accès plus facile mais encore eut-il fallut qu'un dialogue s'instaure avec les élus. A nouveau la municipalité a refusé de dialoguer et les places de stationnement étaient bien vides samedi matin... Car la police municipale vient faire sa distribution d'amendes tous les jours, sans jamais oublier ! Dans le contexte de crise économique qui frappe le commerce rouennais, de telles décisions sont suicidaires.

Il est temps que ça change.

Quand le Conseil Général attaque la CREA...

Ce matin, le Conseil Général de Seine-Maritime (CG76) avait sorti le grand jeu sur le marché de la place Saint-Marc de Rouen ! Une tente, des oriflammes, deux employées, des centaines de cabats remplis de documents de communication à distribuer, le président du CG76 accompagné des conseillers généraux rouennais : l'évènement était d'importance !

Et dans quel but tous ces moyens étaient-ils déployés ? Simplement pour sensibiliser la population à utiliser le-dit cabat (griffé par le CG76) pour faire ses courses et limiter ses déchets ménagers. Or, cette mission d'intérêt général est déjà remplie par la CREA dont c'est la compétence. La CREA a d'ailleurs aussi distribué des cabats sur le même marché (griffé à son sigle) et lance régulièrement des campagnes de communication sur le même thème...

Au moment où le CG76 est au bord de la mise sous tutelle de la cour des comptes, pour mauvaise gestion, au moment où les personnels font grève, au moment où le département fait licencier 80 éducateurs de rue, à quoi rime cette gabegie de moyens ? Pourquoi empiéter sur les compétences de la CREA ? Quelle guerre se livrent, sur le dos des contribuables, ces deux collectivités gérées par le PS ? C'est stupéfiant et inadmissible.

La Gazette de Rouen N°175

Ce week-end aura lieu la visite de quartier du groupe municipal Rouen Perspectives dans le quartier du Bd d'Orléans rive gauche. Le rendez-vous est fixé devant le groupe scolaire Cavelier de la Salle à 10.30 samedi 6 avril. La visite précédente est évoquée dans La Gazette (Gazette175.pdf) qui sera distribuée cette semaine. Le non-cumul des mandats, tout comme l'affaire Cahuzak et ses corolaires rouennais sont également évoqués. Bonne lecture !

Cahuzac, la claque !

L'ancien ministre du budget de M. Hollande vient d'avouer posséder depuis 20 ans un compte bancaire dissimulé à l'étranger, qui s'élèverait à 600000 euros. Le site Médiapart avait donc raison.
La justice va maintenant continuer à travailler et faire toute la lumière sur les errements fiscaux de M. Cahuzac. J'espère néanmoins que cet homme, de plus en plus enferré dans ses mensonges au fur et à mesure de ses dénégations, aura autour de lui un entourage qui le protègera du déluge médiatique. L'exemple récent du médecin de Koh-Lanta montre combien destructrices peuvent être les pressions médiatiques. L'homme politique et le citoyen ont fauté, ils seront sanctionnés. Mais n'aboyons pas plus qu'il ne faut : il y a une famille, il y a un homme, qui méritent un peu de compassion.
Je veux retenir de cette affaire que la crédibilité du PS, déjà lourdement compromise dans les affaires du passé et de l'actualité récente, est largement compromise. Certes, le bruit médiatique est important mais plus grave encore est l'absence de crédibilité de M. Hollande. il a menti aux Français en 2012 en promettant monts et merveilles : le chômage explose, la dette s'affole, le pouvoir d'achat baisse, le pays s'enfonce dans la déprime. Je ne lui reproche pas tant sa crédulité face à M. Cahuzac ou même sa politique économique (bien qu'il y ait beaucoup à dire). Je lui reproche de ne pas donner de cap au pays, de ne pas susciter d'espoir, d'avoir perdu cette confiance dont la France a tant besoin.
Oui, il existe des hommes et femmes politiques honnêtes. Oui, une autre gestion de notre pays et de notre région sont possibles et souhaitables. Nous essayons de la mettre en oeuvre avec tous ceux qui ont encore de l'espoir et qui croient à notre avenir commun.

Cache misère...

Lors du conseil municipal du 22 mars dernier, le maire de Rouen, M. Robert, a proposé de récupérer un terrain jouxtant le Robec appartenant à la société KME France SAS. Cette société industrielle est leader en France dans les produits en cuivre : 800 millions de chiffre d'affaire, 966 salariés. Le terrain en question est pollué : divers métaux ont imprégné la terre au fil des ans. C'est actuellement une friche. KME France a proposé à la Ville de lui céder gratuitement le terrain en l'état (évalué à 11 000 euros). La mairie a prévu de déverser de la terre végétale par dessus pour recouvrir le terrain pollué et planter de l'herbe (pour 20 à 35 000 euros).
Ceci apparaît doublement scandaleux. D'abord, la société KME met en avant sa politique en faveur de l'environnement et le comité directeur a adopté une délibération (ehspolicy18102010.pdf.htm) actant leur volonté de respecter leurs voisins et de contribuer à préserver leur environnement. Du fait de ces engagements clairs, pourquoi ne pas avoir demandé à cette société de dépolluer leur site avant de nous le céder ?
Ensuite, pourquoi la mairie réalise-t-elle un "cache-misère" en enfouissant simplement la terre polluée, qui plus est en bordure du Robec ! La pluie ne va-t-elle pas s'infiltrer ? La pollution va-t-elle rester bien cachée sur place tout comme le nuage de Tchernobyl n'a jamais franchi nos frontières ?
M. Robert a ricané en disant qu'il transmettrait la facture de la terre à KME France... Sa majorité, son adjoint à l'environnement, les élus verts : personne n'a bronché.
La municipalité se targue de mettre en oeuvre un agenda 21. Cette décision montre bien que tout ceci n'est que gesticulation de communication et que lorsque se pose un problème environnemental réel, l'écologie passe en arrière plan.Lamentable.

bruno devaux

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Bienvenue sur ce blog qui s'intéresse à Rouen et à la Normandie. Conseiller municipal de Rouen, médecin rouennais, je participe à notre réflexion collective sur le devenir de notre cité et de sa Région. Dans le cadre de mon association « Le Pommier », c'est sur des sujets locaux et de société que je souhaite dialoguer avec vous.

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