Plan de relance pour la cathédrale de Rouen
Négationnistes
L'actualité des dernières semaines a mis en évidence un nouveau négationniste de la Shoah en la personne de M. Williamson. La remise en cause des millions de morts juifs est une nouvelle manière de faire disparaitre ces innocents massacrés par la barbarie nazie. Nous avons le devoir de le rappeler sans cesse et de témoigner devant les plus jeunes de la réalité de cette horreur.
Mais certains commentaires déposés sur ce blog nécessitent des précisions, du fait de la qualité de prélat de la personne évoquée et de la décision de Benoit XVI de lever l'excommunication de 4 évèques "Lefévristes".
Tout d'abord, l'Eglise catholique a précisé lors du Concile de Trente (1566) que le peuple juif ne devait pas être considéré comme déicide. Ensuite, le conférence des Evèques de France a rappelé, le 28 janvier 2009, que "la levée de l'excommunication n'est pas une réhabilitation. Elle constitue le point de départ d'un long chemin qui supposera un dialogue précis. En aucun cas, le Concile Vatican II ne sera négociable. Aucun groupe ecclésial ne peut se substituer au magistère".
Autrement dit, la décision du Pape est un geste d'ouverture permettant de rétablir un dialogue mais en aucun cas une réintégration sans conditions. Tout récemment, le Vatican a aussi réaffirmé que les "regrets" du prélat concerné n'étaient pas suffisants.
Mais ne serait-il pas maintenant nécessaire d'arrêter de mettre en valeur ce monsieur qui ne le mérite guère ?
Procès des communistes cambodgiens
16ème anniversaire de la mort de Jean Lecanuet
Il y a 16 ans, le 21 février 1993, mourrait Jean Lecanuet. Personnage emblématique du centre et ambassadeur sans pareil de Rouen, il reste ancré dans le coeur de bien des Rouennais. Son charisme, sa simplicité l'ont fait apprécié de tous.
Aujourd'hui, son héritage est avant tout lié à son combat pour l'Europe. Il s'y affronta avec le Général de Gaulle. En mai 1992, déjà affaibli par la maladie, il tint encore à s'exprimer lors des fêtes Jeanne d'Arc et ce fut à nouveau un cri de confiance en l'Europe. Je le cite "Les pages tournent au vent de l'histoire, mais c'est toujours le même livre, le livre de la France. Et demain, la page blanche ou si peu écrite encore de l'Europe, s'offrira à notre France. Ce sera un autre chapitre du même livre.">
Faut-il conserver le ministère de la culture ?
A l'occasion du 50ème anniversaire de la création du ministère de la culture, un débat s'est engagé sur l'évaluation de la politique culturelle d'Etat, symbolisée par le Ministère des Affaires Culturelles devenu Ministère de la Culture. Auparavant, il s'agissait d'un Secrétariat d'Etat aux Beaux-Arts, dépendant de l'Education Nationale.
Il s'agissait alors de donner à André Malraux les moyens de créer un lien direct entre la culture et le public, notamment par la création des Maisons des Jeunes et de la Culture. Or, 50 ans plus tard, l'évaluation est cruelle au regard des ambitions affichées et des moyens investis. La politique culturelle reste avant tout l'affaire de l'Etat tandis que l'accès à la culture classique reste confiné à 8 % des Français pour une pratique culturelle forte et régulière et à 23 % pour une pratique plus ou moins régulière !
Plus que jamais, la culture est liée à l'économie et au choix du plus grand nombre, abandonnant l'exigence didactique, esthétique et intellectuelle au profit de la distraction et de l'audimat. L'enjeu de notre XXième siècle ne serait-il pas de doter réellement une collectivité locale des moyens de cette politique culturelle ?
J'y reviendrai ces jours-ci à travers le prisme de la gratuité des musées et de la politique culturelle du conseil général de Seine-Maritime.