Politique familiale (suite)

Après l'aller-retour sur les cartes "famille nombreuse", la presse se fait l'écho d'une mesure d'économie touchant les allocations familiales (ici). La baisse par enfant est évaluée à près de 600 euros sur toute la période de versement de ces allocations.
La politique familiale semble donc à nouveau être remise en cause. Il serait temps que notre gouvernement et nos parlementaires indiquent clairement leurs intentions sur ce sujet. Je vais interpeller en ce sens les responsables de l'UMP. Comme je l'indiquais dans mon billet du 11 avril, il s'agit de favoriser nos compatriotes qui ont fait le choix d'avoir plus d'enfants. Ceci est vital pour notre nation. Tout changement de politique dans ce domaine devrait d'abord faire l'objet d'un débat public et non pas de mesure prises en catimini.

Canal Seine-Nord

Quelle hypocrisie ! Mme FOURNEYRON déclare que sur ce projet de canal reliant l'Oise à Dunkerque "nous manquons d'éléments par rapport aux enjeux" (Paris-Normandie du 12/04/08).

Avant d'être élue, elle avait eu l'occasion de se prononcer très défavorablement sur ce projet (le 20/02/07 au conseil général de seine-maritime : "Et pourtant tous les portuaires normands vous le diront, la réalisation du canal Seine/Nord aura des conséquences sociales et économiques lourdement préjudiciables à nos ports. C’est d’ailleurs pour émettre un avis circonstancié sur ce projet que le conseil d’administration du Port de Rouen se réunira en séance exceptionnelle le 12 mars prochain". En effet, par rapport à un canal Seine-Est qui favoriserait les ports de la vallée de la Seine, le projet Seine-Nord risque d'aspirer notre trafic vers les ports hollandais. Pourtant, lorsque le comité interministériel d'aménagement du territoire s'est prononcé, en décembre 2003, en faveur du canal Seine-Nord, je n'ai pas entendu Mme FOURNEYRON protester.

S'agissait-il donc de prendre les portuaires dans le sens du poil en période électorale ? Elue députée-Maire de Rouen, elle semble baisser pavillon au lieu de défendre le canal Seine-Est, seule infrastructure répondant à notre développement économique et environnemental. Edifiant !

Emeutes de la faim

L'alarme avait été sonnée depuis des années sans succès. Nous y sommes aujourd'hui : des populations n'arrivent plus à acheter de quoi manger et se révoltent. Pendant ce temps, nous discutons sans fin sur les qualités du bio ou des OGM, nous transformons nos céréales en carburant... L'urgence est là et l'Europe doit y répondre.

Au delà des problèmes de gouvernance, de démographie, de commerce international, nous avons à nous interroger sur notre rôle dans cette crise.

D'abord sur nos habitudes de consommation : une prise de conscience est en cours, soutenue par le Grenelle de l'environnement. Mais nous devons aussi réfléchir à notre développement urbain : combien de fois ai-je entendu les agriculteurs protester contre le développement de nos agglomérations au détriment des meilleures terres cultivables ! La préservation de nos ressouces agricoles, celle de notre eau, aparaissent plus essentielles que jamais. Faisons moins de ville aux champs et valorisons nos agriculteurs.

Familles nombreuses

Le cafouillage autour du maintien, ou non, de la carte "famille nombreuse" nous renvoie à un dossier fondamental : celui de la natalité en France. En effet, la politique en faveur de la famille n'est pas et ne doit pas être une politique sociale.

La nation soutient ceux qui décident d'avoir plus de deux enfants. Cette jeunesse est à la fois le gage de pérennité de notre pays mais aussi l'assurance d'un travail futur. Celui-ci génèrera les  revenus indispensables à la solidarité nationale, par exemple pour le financement des retraites.

C'est pourquoi, les avantages favorisant les familles nombreuses (parts de déduction sur l'impôts, allocations familiales, cartes de réduction...) doivent être maintenus sans distinction de revenus. Les familles les plus démunies bénéficient, en plus, d'aides sociales spécifiques.

Commission d'appel d'offre

Lors du conseil municipal du 4 avril, j'ai proposé au Maire de Rouen de nommer un membre de l'opposition à la présidence de la Commission d'Appel d'Offre de la Ville de Rouen (Marie-Thérèse HUSSON en l'occurence). Christian ESTROSI l'a fait à la Mairie de Nice et la présidence de la commission des finances de l'Assemblée nationale a été confiée à un membre du PS par l'UMP. Ce serait un signe de modernité politique et de volonté de transparence.

"Hors de question" a répondu le Maire. Dommage.

bruno devaux

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Bienvenue sur ce blog qui s'intéresse à Rouen et à la Normandie. Conseiller municipal de Rouen, médecin rouennais, je participe à notre réflexion collective sur le devenir de notre cité et de sa Région. Dans le cadre de mon association « Le Pommier », c'est sur des sujets locaux et de société que je souhaite dialoguer avec vous.

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