Comment éviter l'asphyxie économique de Rouen ?

Depuis l'incendie du pont Mathilde, chacun y va de son petit couplet imaginatif sur l'avenir de la circulation à Rouen. Bravo !
Mais si on revenait un peu sur terre, hic et nunc ? Notre agglomération se prépare à subir un choc économique majeur, aux conséquences potentiellement dramatiques pour l'emploi. Les transporteurs ont déjà tiré la sonnette d'alarme concernant les surcoûts induits par les dizaines de kilomètres de détour imposées aux camions par la préfecture. Le port est également inquiet.
Que dire des commerçants rouennais qui sont le poumon économique de l'agglomération ? Leurs livraisons seront compliquées mais peuvent se gérer tôt ou tard dans la journée. Par contre l'inaccessibilité des voitures en coeur de ville, à la veille des fêtes, serait dramatique pour nombre d'entre eux. C'est pourquoi la ville de Rouen doit prendre immédiatement deux dispositions pour tenter de limiter les dégâts : redonner une voie de circulation supplémentaire sur le pont Boïeldieu (ce fut possible de déplacer les jardinières pour y mettre une oeuvre d'art contemporain orangée) et surtout rendre à la circulation l'espace dévolu à la ligne 7 : rue Lafayette, Pont Corneille, route de Neufchâtel. Ces deux mesures simples seront des bouffées d'oxygène pour une circulation exsangue. La fluidité de la circulation passera aussi par le covoiturage, l'utilisation des transports en commun, le vélo... mais l'engorgement continuera à menacer la vie économique ou le passage des véhicules d'urgence.
Je fais confiance à notre capacité d'adaptation mais il faut que la mairie supprime tous les obstacles à la circulation qu'elle imposait depuis des mois.
La Gazette de Rouen N°170

Et maintenant, comment fait-on ?

Alors maintenant que fait-on ? Imaginons que ce fut un camion de chlore et non pas d'essence ? Imaginons que l'accident ait eu lieu sur les quais ? Les morts se seraient comptés par centaines. Pouvons-nous encore tolérer de tels flux de camions en coeur de ville ? Pouvons-nous encore accepter que le contournement Ouest, le contournement Est de notre agglomération continuent à faire l'objet de tergiversations sans fin ? Certes la violette de Rouen est chère à mon coeur, mais plutôt moins que les poumons de nos enfants et la vie des riverains subissant les flux du transport routier.
Alors maintenant, chacun doit prendre ses responsabilités : oui au contournement Est puis Ouest en dehors de la ville ! Faudrait-il des morts supplémentaires pour faire avancer ce dossier ?
Réunion publique ce soir
